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L’équipe du Conseil supérieur de l’éducation (CSE) a pris acte, ce matin, de l’adoption du projet de loi 23, Loi modifiant principalement la Loi sur l’instruction publique et édictant la Loi sur l’Institut national d’excellence en éducation. Celle-ci met ainsi fin à un modèle de presque soixante ans d’existence pour cette institution gouvernementale emblématique née dans la foulée du rapport de la Commission royale d’enquête sur l’enseignement dans la province de Québec (1963-1966).
Le CSE était le seul organisme dont la composition, le fonctionnement et l’expertise nécessaires étaient rassemblés au même endroit, pour dresser un portrait complet, étoffé et systémique de l’ensemble de l’état et des besoins de l’éducation, et pour en évaluer les enjeux émergents. C’est d’ailleurs pour le bien de l’éducation au Québec qu’il en avait appelé à la préservation de son mandat intégral dans son mémoire présenté en commission parlementaire en juin dernier.
Le CSE est composé d’une centaine de bénévoles provenant du terrain, qui assurent une représentation citoyenne au cœur des délibérations démocratiques, et d’une équipe d’une trentaine de personnes employées de la fonction publique dédiées à tous les ordres et secteurs d’enseignement.
Certes, le CSE s’était prononcé en faveur de la création de l’Institut national d’excellence en éducation (INEÉ). Il avait toutefois souhaité et soutenu à maintes reprises que ce dernier joue un rôle complémentaire au mandat déjà exercé par le Conseil. Scinder l’enseignement obligatoire et l’enseignement supérieur avec le projet de loi 23 et ainsi modifier le mandat du Conseil prive le Québec d’un regard global sur l’éducation, comme il était le seul à le faire.
L’adoption du projet de loi 23 survient immédiatement après le dépôt du Rapport sur l’état et les besoins de l’éducation 2021-2023 qui devrait se faire sous le signe de l’accomplissement, de la fierté et du travail accompli. Dans ce Rapport, intitulé Profession enseignante au Québec : voies d’accès actuelles et potentielles, le CSE propose des solutions innovantes, concrètes et viables pour contrer la pénurie de personnel enseignant qui continue de s’aggraver. Ce sujet de recherche et de débats démontre la pertinence toujours actuelle de ses travaux, le cœur même de son existence.
Aujourd’hui marque un tournant dans le milieu de l’éducation et de l’enseignement supérieur au Québec : le Conseil supérieur de l’éducation deviendra le Conseil de l’enseignement supérieur. Tel qu’il s’était engagé à le faire dans son mémoire, le Conseil travaillera de pair avec la ministre de l’Enseignement supérieur afin de réaliser tout mandat en enseignement post-secondaire qui lui sera confié, et ce, avec la même rigueur, impartialité et ouverture dont il a fait preuve depuis 60 ans.