30/03/2021

Quelques « premières » dans l’histoire du Conseil

Au fil de l’histoire du Conseil supérieur de l’éducation, certains de ses membres ont eu des destins plus singuliers que d’autres. En fait, leur nomination a bien souvent constitué des « premières » dignes de mention. En voici quelques exemples.

La première personne issue de l’immigration : Mme Livia Thür

Mme Livia Thür (née Rechnitzer) (1928-2020)[1] est née en Hongrie. Elle traverse le rideau de fer en 1949 pour poursuivre des études supérieures à l’Université catholique de Louvain, en Belgique. Elle s’installe ensuite au Québec en 1959 pour obtenir son doctorat en sciences économiques, puis devenir professeure agrégée à l’Université de Montréal. Mme Thür est impliquée dans de nombreuses organisations et conseils d’administration. Il est donc naturel qu’elle soit nommée membre du Conseil supérieur de l’éducation en 1968. Au cours de son mandat, en 1970, elle devient la première femme vice-rectrice à la recherche de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Elle sera ensuite la première femme à présider l’ACFAS, en 1974, avant de terminer sa carrière dans la fonction publique fédérale.

La première personne autochtone : Mme Marcelline Picard-Kanapé

Entre 1989 et 1992, Mme Marcelline Picard-Kanapé, qui fut la toute première institutrice innue de la Côte-Nord, a également été la première membre du Conseil d’origine autochtone. Elle a depuis été reçue membre de l’Ordre du Canada et chevalière de l’ordre national du Québec pour couronner sa remarquable carrière consacrée à l’éducation et à la mise en valeur de la culture des Premières Nations.

La première personne issue des minorités visibles : Mme Marie-Lissa Roy-Guérin

Originaire d’Haïti, Mme Marie-Lissa Roy-Guérin a mené sa carrière dans ce qui est aujourd’hui le Centre de services scolaire des Portages-de-l’Outaouais. Membre du Conseil de 1993 à 2001, elle est également présidente de la Commission de l’enseignement secondaire entre 1994 et 1999, ce qui fait d’elle la première personne afrodescendante à devenir membre du Conseil ainsi que présidente de l’une de ses commissions.

La première artiste : Mme Claire Pimparé

Saviez-vous que Passe-Carreau a déjà été membre du Conseil? La comédienne Claire Pimparé, célèbre pour sa participation à la série télévisée Passe-Partout, y a siégé de 1991 à 1994. Une association toute naturelle, étant donné les visées éducatives de la populaire émission destinée aux enfants d’âge préscolaire. Mme Pimparé a, par le fait même, été la première artiste membre du Conseil.

Le premier ministre de l’Éducation : M. Jean-François Roberge

Comment compléter un tour d’horizon des nominations qui ont constitué des « premières » sans évoquer M. Jean-François Roberge, le tout premier ministre de l’Éducation à avoir déjà siégé à un comité du Conseil supérieur de l’éducation?

En effet, celui qui était alors enseignant à l’école de la Chanterelle en Montérégie a été membre de la Commission de l’éducation préscolaire et de l’enseignement primaire au tournant des années 2000. Il a pris part aux travaux de l’avis Pour une meilleure réussite scolaire des garçons et des filles, en 1999, en plus de contribuer aux premières étapes de l’élaboration de l’avis Les élèves en difficulté de comportement à l’école primaire : comprendre, prévenir, intervenir, paru en 2001.

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Au-delà de ces quelques trajectoires plus singulières, tous les membres qui ont siégé au Conseil au fil du temps ont été nommés en raison de leur parcours remarquable et de leur regard avisé. Une expertise qui fait du Conseil supérieur de l’éducation un acteur incontournable du monde de l’éducation au Québec depuis 57 ans.

[1] Les renseignements biographiques sont tirés de Livia Thür, première présidente de l’ACFAS (1974), https://www.acfas.ca/publications/magazine/2018/06/livia-thur-premiere-presidente-acfas (page consultée le 9 mars 2021).


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