30/06/2021

Mémoire sur la liberté académique en enseignement supérieur

Le Conseil supérieur de l’éducation rend public le Mémoire sur la liberté académique en enseignement supérieur qui a été transmis à la ministre de l’Enseignement supérieur, Mme Danielle McCann ainsi qu’au ministre de l’Éducation, M. Jean-François Roberge. En réponse aux consultations en cours, le mémoire a également été envoyé au président de la Commission scientifique et technique indépendante sur la reconnaissance de la liberté académique dans le milieu universitaire, M. Alexandre Cloutier.

Ce mémoire répond à une demande formulée par les membres du Conseil supérieur de l’éducation le 26 février 2020 de mettre sur pied un comité ad hoc sur la liberté académique afin de mieux comprendre les enjeux et contribuer à la réflexion sur cette question complexe. Ces travaux ont mené à l’élaboration d’un mémoire qui formule 8 recommandations à la ministre de l’Enseignement supérieur ainsi qu’aux établissements d’enseignement supérieur.

Le Conseil estime notamment qu’il relève de la ministre de l’Enseignement supérieur de s’assurer que chaque collège et chaque université a une politique institutionnelle sur la liberté académique qui précise sa nature, sa définition, sa portée et son application aux activités d’enseignement, de recherche et de création ainsi que les mécanismes de protection de cette liberté. En corollaire, il recommande aux établissements d’enseignement supérieur de se doter d’une politique et d’autres mécanismes pour, d’une part, sensibiliser, informer et former en ce qui a trait à la liberté académique et, d’autre part, encadrer les différentes activités collégiales et universitaires en favorisant un exercice éthique de celle-ci.

« Essentiellement, le Conseil réaffirme l’importance fondamentale de la liberté académique. Il considère que le rôle de l’État doit consister non pas à définir cette liberté, mais à reconnaître l’importance du principe de liberté académique tout en reconnaissant également l’importance de la pratique de cette liberté de façon éthique et responsable, particulièrement eu égard au respect de la dignité des personnes » mentionne Maryse Lassonde, présidente du Conseil supérieur de l’éducation.  À cet égard, le Conseil a recensé plusieurs initiatives qui permettent de concilier la pratique de la liberté académique et celle de la reconnaissance de la dignité de la personne à travers les valeurs d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI). Le Conseil recommande donc à la ministre de l’Enseignement supérieur et aux institutions d’enseignement supérieur de promouvoir les principes d’EDI et de soutenir le développement et la mise en œuvre d’initiatives en ce sens.

Bonne lecture!


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