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Depuis 1964, par ses publications, le Conseil supérieur de l’éducation a grandement contribué au système d’éducation québécois. Au-delà de la qualité du contenu de ses documents, la facture graphique témoigne de leur époque. Au fil des décennies, la présentation visuelle des avis et des rapports du Conseil reflète chaque période, et présente en elle-même une évolution digne de mention.
À sa création, le Conseil dut se faire connaître, asseoir sa crédibilité et se présenter comme un organisme gouvernemental incontournable. La présentation visuelle de ses premiers documents fut donc conservatrice, usant de teintes sobres et sérieuses, allant même jusqu’à être marquée des armoiries du Québec.
C’est au début des années 1970 qu’apparaissent des couleurs plus éclatées et vitaminées sur les différentes couvertures des avis du Conseil. La présentation des documents varie régulièrement, en écho à cette décennie haute en couleur. Les formes géométriques sont à l’honneur ainsi que les photographies utilisées comme illustrations de couverture. En résulte une période innovante et créative sur le plan visuel, caractérisée par exemple par le rapport sur l’état et les besoins de l’éducation 1977-1978, illustré par la photographie stylisée d’une image créée sur le populaire jouet pour enfants Lite-Brite©!
Dans les années 1980, le Conseil revient à une image plus sobre, mettant notamment en évidence un nouveau logo aux formes hexagonales. Une neutralité qui semble s’expliquer en partie par l’informatisation du graphisme de cette époque. Alors que les documents du Conseil étaient jusque-là illustrés de manière plus artisanale, cette standardisation de l’identité visuelle concorde avec la généralisation de l’emploi de l’ordinateur dans le design graphique. Une seule exception à cette règle, l’avis L’alphabétisation et l’éducation de base au Québec : une mission à assumer solidairement, paru en 1990 et magnifiquement illustré par l’artiste Zabelle Côté.
Dans les années 1990, le Conseil se dote d’un nouveau logo, qui représente une plume et un livre, ainsi que d’une palette de couleurs renouvelée. Le rapport sur l’état et les besoins de l’éducation a quant à lui sa propre identité visuelle, qui se distingue des autres travaux du Conseil. Ce n’est qu’en 2001-2002 que le rapport se colle à l’image du Conseil.
L’idée de la plume comme symbole visuel du Conseil est conservée au cours des décennies 2000 et 2010, même si le logo est revampé à quelques occasions au cours de la période. C’est aussi à cette époque que le Conseil confère à ses travaux un code de couleurs, associant systématiquement chacune de ses instances à une teinte particulière, de manière à faciliter le repérage du sujet des rapports et des avis.
Dans le cadre de son plan stratégique 2018-2022, le Conseil se dote, en 2019, d’une nouvelle charte graphique. L’accroissement de l’influence et du rayonnement du Conseil constituant des enjeux centraux du plan stratégique, l’adoption d’une identité visuelle plus dynamique et accessible est désormais incontournable. Une présentation actualisée des documents témoigne de la modernisation qui s’opère dans les communications du Conseil, s’accompagnant notamment d’une refonte du site Web et de l’accroissement de sa présence sur les médias sociaux Facebook, Twitter et LinkedIn. Aussi, la présence visuelle du Conseil ne se limite plus à ses publications : elle laisse également sa marque sur des documents audiovisuels qui accompagnent les productions traditionnelles.
Tantôt sérieuse, tantôt innovante, la présentation visuelle des publications du Conseil a su se renouveler dans le temps. Elle continue, aujourd’hui plus que jamais, à servir la pensée du Conseil et participe à son rayonnement dans l’espace public. Elle est l’écrin qui met le propos en valeur et qui contribue à en favoriser l’appropriation par un nombre toujours croissant d’actrices et d’acteurs du monde de l’éducation.