Actualités
Le décès de Guy Rocher est pour nous tous au Conseil supérieur de l’éducation triste et émouvant. Il fut une personne avec qui le Conseil a entretenu des liens privilégiés, tout au long de ses 60 ans d’existence, et même avant. En effet, à titre de membre de la « Commission royale d’enquête sur l’enseignement dans la province de Québec », il a contribué à la genèse du Conseil, tout en suivant son évolution et en participant à certains de ses travaux au fil des ans.
On se rappelle son passage au Conseil en 2023, dans le cadre de la préparation de son avis sur les voies d’accès à la profession enseignante. Le Comité du rapport sur l’état et les besoins de l’éducation l’a invité à venir partager son parcours et expliquer comment il a réussi, à l’époque, à initier de profonds changements en éducation.
Aussi, en mai 2024, à l’occasion des 60 ans du Conseil, il soulignait que « Depuis sa création jusqu’à aujourd’hui, le Conseil n’a pas cessé de rendre publique une impressionnante série d’avis, d’études, de rapports annuels d’une très grande richesse […] [et il] exerce la responsabilité d’informer et éclairer non seulement les décideurs mais au moins tout autant l’opinion publique, en toute liberté et en toute objectivité ».
Monique Leyrac, qu’il aimait tant, a chanté merveilleusement Vigneault, notamment « Mon pays ». Dans l’un des couplets, Vigneault écrit : « de mon grand pays solitaire, je crie avant que de me taire, à tous les hommes de la terre, ma maison c’est votre maison ».
À sa manière, avec vision, courage et persévérance, Guy Rocher a offert son temps et son engagement à démocratiser l’éducation. À ce propos, il a visé juste, car tout comme le martelait Paul Gérin-Lajoie, « (…) le droit à l’éducation est aussi le fondement de tous les autres droits. (…) Sans une égalité des chances d’apprendre, sans une scolarité universelle prolongée, ni la démocratie ni l’État de droit qui la sous‑tendent ne sont possibles ».
Dans le grand livre de l’éducation du Québec, Guy Rocher continuera pour toujours de nous exhorter à œuvrer à offrir à toutes et à tous, la meilleure éducation possible, à la grandeur du territoire.
Nous sommes en pensée avec Claire-Emmanuelle, son épouse, sa famille et toute la grande famille de l’éducation et de l’enseignement supérieur du Québec.
Au nom de l’équipe du Conseil supérieur de l’éducation,
Monique Brodeur, présidente